C.N.R.S.
 
Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)

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 Résultat de la recherche de DAUDIN, De la erudition H. 
1
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     AIMER     
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Celui qui aime son fils l'accoutume de battures. "Celui qui aime son fils l'habitue aux rigueurs de la discipline" : La seconde cause est pité paternele, par laquelle est donnee aux enfans la dureté de discipline procedant d'amour, selonc le dit de Ecclesiastique ou .XXXe. chapitre : "Chilz qui aime son filz l'acoustume de baptures" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 196).

2
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     AIMER     
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Ce qu'on ne connaît, on ne peut l'aimer : De che dist aussi saint Augustin ou .Xe. livre de la Trenité : "Che que on ne congnoist, on n'en peut amer". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 83).

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     AIMER     
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Il vaut mieux en dureté aimer que en douceur décevoir : A che s'acorde le dit saint Augustin : "Celui qui pardonne n'est pas tousjours amy, ne chelui qui bat n'est pas tousjours ennemi. Il vault mieulx en dureté amer que en doulceur decepvoir" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 196).

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     ÂNE     
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(Il ne faut pas) joindre l'âne avec le boeuf. "Il faut mettre ensemble ce qui va ensemble" : Au contraire, de la mauvaise compaignie dist ung nommé Plautus : "Plus legierement soustient on hayne que ung colliege." Pour che en la loy est deffendu joindre l'asne avec le boef, c'est a dire le fol avec le sage ou le rude avec l'obedient (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 262).

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     APPRENDRE     
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Celui qui a appris à mourir n'a pas appris à servir : Au contraire dist ichelui [Sénèque] a Lucile : "Cilz lequel a aprins a morir n'a pas aprins a servir, car il est sur toute puissance et hors de toute puissance..." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 350).

6
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     BÊTE     
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Toute bête aime son semblable. "Même les bêtes aiment leurs semblables" : C'est che qui est dit en Ecclesiastique ou .XIIIe. chapitre : "Toute beste aime son samblable et toute char se joint a celle qui lui resamble". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 265). Ayez ung regard qu'il est homme, Homme voire bien miserable. Toute beste ayme son semblable (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 308).

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     BOIS     
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[Sentence] Le bois et les pierres t'apprendront ce que tu ne pourrais apprendre des maîtres : A che propos dist saint Bernard en l'epistre faite a ung nommé Henri : «Croy a chelui qui est expert. Tu trouveras plus grant chose es bois que tu ne feras es livres. Le bois et les pieres t'aprenderont che que tu ne pourroies aprendre des maistres». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 122).

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     CHÂTIER     
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[Sentence] À l'enfant on fait miséricorde quand on le châtie : Et ainssi a l'enfant on fait misericorde quant on le chastie, ainssi comme on fait bien au frenesieux quant on le lie, et en chelui qui est en feu ou en eaue quant on le tire par les cheveux. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 191).

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     CHOSE     
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[Sentence biblique] Trois chose boutent l'homme hors de sa maison, la fumée, la gouttière et la mauvaise femme : Au contraire dist aultre part l'Escripture : «Trois choses boutent hors l'omme de sa maison : la fumee, la goutiere et la mauvaise fenme». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 309). ...et vous souviengne du prouverbe rural que dit que: Troiz choses sont qui chassent le preudomme hors de sa maison, c'estassavoir : maison descouverte, cheminee fumeuse et femme rioteuse. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 99). Troys choses gardent homme d'estre Paisiblement dedans son aistre, C'est assavoir : pluye, fumee, Et femme de noise allumee. (ALECIS, Passe temps P.P., 1480, 137).

Rem. Hassell 76, C201. Cf. aussi Morawski 388 : Chose devee est la plus desiree.; 390 : Chose non conneüe n'est haïe ne desirree, 996 : La chose qui est bien amee est souvent reclamee, 997 : La chose qui estre doit ne peut estre qu'elle ne soit, 1617 : Petite chose est tost alee, 1663 : Por affermer ne por noier n'est muee la chose, 2303 : Tant vault la chose comme elle peut estre vendue, 2313 : Tel chose ait on en despit que puis est moult regretee.

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     COULPE     
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Laide chose est au docteur/au maître quand sa coulpe le redargue. "C'est un déshonneur, une honte pour un maistre d'être pris en faute (de faire ce qu'il demande à ses élèves de ne pas faire)" : Et si dit Cathon sans erreur Que laide chose est au docteur Quant sa coulpe le redargue. (Renart contref. R.L., t.2, 1328-1342, 102). La seconde chose requise ou maistre est honneste vie ou conversation, car «laide chose est au docteur quand sa coulpe le reprent». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 13). En tel confesseur sera accomply le proverbe qui dit : Laide chose est au docteur quant sa coulpe le redargue. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 271). Mais dist Cathon : Laide chose est au maistre quant est entechie de la coulpe dont il reprent autrui. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 171). O, toy, homme, garde toy de faire la chose que tu as accoustumé de blasmer, car laide chose et deshonneste est au docteur quant sa propre coulpe le redargue et reprent. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 204).

Rem. Hassell 97, D111. Hassell 255 (Latin) : Turpe est doctori, cum culpa redarguit ipsum Cité dans Gerson VII, 1084 ; DI STEF. 263a, docteur.

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     ÉCOUTER     
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Celui qui écoute sera plus sage : Et ja soit che que il samble qu'on sache bien che que on oït, touteffois plus seüre chose est de escouter que de parler, car "chelui qui escoute sera plus sage, comme on list es Proverbes ou premier chapitre, et en Ecclesiastique ou .XXXIIe..." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 57).

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     ÉCOUTER     
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Tout homme soit léger à écouter et tardif à parler : On list en l'epitre de saint Jasques : "Tout homme soit legier à escouter et tardif à parler". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 57).

Rem. Cf. aussi Morawski 973 : Ja ne seroit mesdisanz se n'estoit escoutanz.

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     ENGIN     
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L'engin blessé par longue rouillure s'endort : De che dist aussi Ovide que l'engien blechié par longue roullure s'endort et est moult mains proufitable s'il n'est remué ou resvillié par acoustumanche... (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 39).

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     ENGIN     
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L'oisiveté fait reculer l'engin : Sur la parole dessus ditte dist saint Jherome : "Par huisseuse l'engien est rebourssié, et lascheté est comme une enroullure de sapience" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 39).

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     ENSEIGNER     
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Quand on enseigne autrui on apprend soi-même : De che dist Seneque a Lucille : "Ces choses se font ensamble, c'est a dire que les hommes, lors qu'ilz enseignent autrui, eux mesmes aprendent". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 19).

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     ENSEIGNER     
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Rien de grand n'enseignera qui de soi rien appris n'aura : ...selon le dit de Varron le philozophe : "Eslis icelui maistre duquel tu auras plus grant merveille pour ses dis que pour les dis d'aultrui. Car rien de grand ne enseignera qui de soy rien apris n'aura ; et ne doit on ceulx appeller "maistre" qui ne font que raconter choses oÿes, mais on les doit oïr comme ceulx qui racontent les dis d'aultrui". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 13).

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     ENSEIGNER     
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Vouloir enseigner les sages est orgueil et corriger les obstinés est folie : ...cheulx qui traitent ou font marchandise doivent parler de la soubtiveté de acquerir ; cheulx qui mainent vie en repos doivent parler de la discipline de vivre ; les prelas de pourveïr a leur subgés ; les subgés de l'obedience des commandemens. Mais vouloir enseignier les sages est orgueil et corrigier les obstinéz est folie. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 251).

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     ENSEIGNER     
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Ce qu'on ne sait on ne le peut enseigner : La .IIIe. chose requise ou maistre est humble science ; et premiers scienche, car comme dist Ovide ou livre des Choses Tristes : "Ce que on ne scet, on ne le puet enseignier". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 16).

19
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     ESQUIVER     
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Folle chose est douter ce qui ne peut estre esquivé : Dont dist Seneque ou livre des Remedes des choses de fortune : "C'est folie de cremir la chose que tu ne peulx eschiever" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 348). Pour ce disoit Seneque : O comme fole chose est doubter ce que ne puet estre eschevé ! Car quoy que on retarde, si couvient-il en fin par mort passer. (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 26).

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     ÉTUDE     
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Dans les étude et labeurs de jeunesse on n'entend pas quand ni comment viellesse s'avance : Mais comme dist Tulle ou livre de Viellesse : "Es estudes et labeurs de jonesse on n'entend pas quant ne comment viellesse s'avance." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 302).

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     ÉTUDE     
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En bonnes étude les commencements ne font pas tant à louer que la fin : Aussi dist saint Jherome sur l'Epitre aux Galathiens : «En bonnes estudes les commenchemens ne font pas tant a loer comme la fin», c'est a dire perseverance finale. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 72).

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     ÉTUDE     
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Il n'est occupation plus honorable à l'homme raisonnable qu'en l'étude de sapience : ...on list en Job ou .XIIe. chapitre : «Es anchiens est sapienche et en moult de temps prudenche» ; et ou livre de Sapience ou .IIIIe. chapitre est dit que «viellesse est honnourable ou venerable, non pas la lontaigne ne celle qui est comptee par grant nombre d'ans, mais les sens de l'omme sont anchiens». Et n'est a l'omme raisonnable nulle occupation plus honnourable qu'en l'estude de sapienche. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 84).

23
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     ÉTUDE     
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Le premier soulas en la vie est l'étude de sapience : Et Hugue en son livre nommé Didascalicon ou premier chapitre dist : «Le premier solas en la vie est l'estude de sapience». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 13).

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     FILS     
-

Le sage fils est la joie de son père et le fils fou la détresse de sa mère : De la leesse du temps present, laquelle l'omme acquiert en enseignant son filz, est dit es Proverbes ou .Xe. chapitre : «Le sage filz esleesse son pere et le filz fol est la destresse de sa mere». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 161).

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     FOLIE1          FOLIE2     
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C'est folie de crémir chose que tu ne peux esquiver : La mort doit estre contempnee pour deulx causes. Premiers pour che qu'on ne le peut eschiever, comme dessus est demoustré. Dont dist Seneque ou livre des Remedes des choses de fortune : "C'est folie de cremir la chose que tu ne peulx eschiever" ; et Varron : "Quant nature estrive a mourir, c'est double mal de prendre mal en gré che qu'il convient souffrir par necessité". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 348).

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     FORTUNE     
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[Même idée] Au commencement où on pleure surviendra meilleure fortune. "Si les débuts sont difficiles la suite sera bénéfique" : Mais pour che fault pas cesser de endoctriner, combien que au commenchement il samble que on y pourfite petitement, car comme dist Ovide : «Au commenchement ou on pleure survenra meilleur fortune». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 181).

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     FOU1          FOU2     
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[Sentence] Il faut répondre au fou selon sa folie, afin qu'il ne lui semble qu'il soit sage : ...ainssi que icheulx perversement ou mauvaissement demandoient, ainssi Nostre Seigneur en destournant respondoit, c'est a dire obliquement, et non pas selonc leur demande, non pas toutefois frauduleusement mais prudentement ou sagement, selonc le dit de Salomon : "Respond au fol selonc sa folie, afin qu'il ne lui samble qu'il soit sage". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 155).

28
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     GRAIN     
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Pour néant on jette le grain en terre non labourée. "On fait quelque chose qui ne sert à rien, on se donnerde la peine pour rien" : Comme dont dist Quintilien ou second livre : "Comme pour neant on gette le grain en terre non labouree ; ainssi ne peult science proufiter se elle n'est acompaignie de la concorde de chely qui le donne et de cheli qui le recoit". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 53).

29
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     HUMILITÉ     
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Là où est humilité, là est sapience : Ceste science doit estre humble, non eslevee, autrement ne seroit ce pas vraie sapience, selon le dit de Salomon es Proverbes el .XIe. chapitre : "La ou est humilité, la est sapience". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 17).

30
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     IGNORANCE     
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Ignorance de soi est cause de mauvaiseté : ...comme dist Lactence ou livre de Faulse religion : "Nulle viande n'est plus doulche a l'ame que congnoissanche de verité. Ignorance de soy est cause de mauvaistié" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 123).

31
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     LABEUR     
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[Sentence] Les choses qui sont acquises par labeur sont joyeusement reçues et diligentement gardées : Combien que, comme dist Basile, que «les choses qui sont acquises par labeur sont joyeusement recepues [sic] et diligentement gardees ; et che qui est acquis legierement on le garde plus anuianment et en tient on mains de compte».. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 74).

32
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     LIESSE     
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Liesse donne beau parler : Le beau parler aussi est aidié par la liesse de la pensee, selonc le dit de ung docteur nommé Ennode : "Leesse donne beau parler, laquelle chose engien refuse". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 19).

33
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     MAL1          MAL2     
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Nul mal ne peut être évité s'il n'est d'abord connu : Auchunes choses aussi nous lisons ou aprenons pour che que c'est peril a icelles ignorer, car comme dist Boece : «Nul mal ne puet estre eschievé s'il n'est premier congneu». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 79).

34
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     MALADE     
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Aux malades petite cause nuit : De che dist Ovide ou second livre des Remedes : «Aux malades petite cause nuist». Ichelui Ovide ou second livre de l'Art dist : «Lors que le nouveau rainseau croist en la verde escorce, il se plaie de toutes pars a peu de vent. Mais quant elle est endurchie, alors elle resiste au vent». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 165).

35
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     MALICE     
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L'oisiveté enseigne moult de malice. "L'oisiveté est mère de vice, de malignité" : Avec ce comme il est dit en celui livre ou .XXXIIIe. chapitre : «Huiseuse a enseignié moult de malice» et Seneque a Lucille dist : «Huiseuse sans lettrez est la mort». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 13).

36
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     MANGER     
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Il convient de regarder avec qui on mangera plutôt que ce qu'on mangera ou boira : Pour che dist Epicure : "Anchois convient regarder avec quelz personnes tu mengeras ou buveras que quel chose tu dois mengier ou boire." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 255).

37
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     MANGER     
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Manger sans compagnie est vie de bête : Car sans ami ou compaignon, mengier est vie de lyon ou de loup. Aussi sotieté ou compaignie est naturelment joieuse et aggreable, selonc le dit de Seneque : «La possession de quelque bien n'est joieuse sans compaignon». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 256).

38
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     MÉMOIRE     
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[Sentence] Douce est la mémoire des choses qui furent dures à souffrir : Quant on a passé enfanche, lors est doulche la memoire de discipline soufferte, selonc le dit de Seneque : "Doulche est la memoire des choses qui furent dures a souffrir". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 209).

39
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     MOEURS     
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[Sentence] Les moeurs et les études des dames sont souvent jugées par les moeurs de leurs chambrières : Fui la mignotise des pucelles lesquelles aornent leurs chiefz, qui laissent leurs cheveulx espars, qui polissent leur peau, et font manches estroites et vestemens sans fronche ou aultres abillemens cueilliés, affin que soubz le nom de vierge apperent plus vendables. Les meurs et les estudes des dames souventefois sont jugees par les meurs des chambrieres et de leurs compaignes. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 386).

40
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     MORT1          MORT2     
-

[La seule incertitude est le moment] Il n'est chose si certaine que la mort, et chose si peu certaine que l'heure de la mort : Car comme dist saint Anselme : "Riens n'est plus certain que la mort, ne riens plus incertain de l'eure" ; et saint Ambrose : «La mort est aux josnes en aguet et aux anchiens est a la porte». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 302). On dist, et voirs est, que il n'est chose si certaine que la mort, et chose si pou certaine que l'eure de la mort. Je le dy à ce propos que le roy de Navaire ne cuidoit point que, quant il morut, estre si près de sa fin, car espoir, se l'eust sceu, il se fust avisez, et n'euist point mis en termes, ne avant ce qu'il mist. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 185).

41
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     MORT1          MORT2     
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La mort a moins de peine que l'attente de la mort. "La mort fait moins souffrir que l'attente de la mort" : Item Ovide ou livre de ses Epistres : «Mille figures ou manieres de perir viennent a l'omme au devant, et a la mort moins de paine que l'atente de la mort». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 347).

42
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     NOCE     
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Les noces remplissent le monde et virginité remplit le paradis : Du premier dist saint Jerome contre Jovinian : "Les neupces remplissent le monde et virginité remplist Paradis". Car nos premiers parens avant l'offensse estoient vierges en Paradis, mais aprés le pechié, hors de Paradis, tantost ilz se mirent a l'euvre de mariage. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 173).

Rem. Cf. aussi Morawski 573 : De veil cul nouvelles nopces, 1169 : Mal est bailli ki à ses nuces n'est, 1482 : Le ne doit ja aller à nocez qui n't est convoyé (Comprendre convié), 2413 : Tousjours ne sont pas noces.

43
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     NOEUD     
On doit ficher au noeud du mauvais arbre le clou ou le coignet de fer : En autre pas est escript qu'il [Jésus] respondy aux prestres du Temple qui lui proposerent question en aguet pour congnoistre sa puissanche : "Le baptesme de saint Jehan est il du chiel ou des hommes ?". Ceste maniere de parler fut selonc le dit commun qu'on doit fichier au neu du mauvais arbre le clou ou le coignet de fer. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 154).
44
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     OISEUSE     
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Oiseuse fait reculer l'engin : Sur la parole dessus ditte dist saint Jherome : "Par huisseuse l'engien est rebourssié, et lascheté est comme une enroullure de sapience" De che dist aussi Ovide que "l'engien blechié par longue roullure s'endort et est moult mains proufitable s'il n'est remué ou resvillié par acoustumanche ; en lieu de bonne herbe n'aportera que espines". . (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 39).

45
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     OISEUSE     
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Oiseuse sans lettres est la mort : Avec ce comme il est dit en celui livre ou .XXXIIIe. chapitre : "Huiseuse a enseignié moult de malice" et Seneque a Lucille dist : "Huiseuse sans lettrez est la mort". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 13).

46
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     PARDONNER     
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[Sentence] Celui qui pardonne n'est pas toujours ami, ni celui qui bat n'est pas toujours ennemi : A che s'acorde le dit saint Augustin : "Celui qui pardonne n'est pas tousjours amy, ne chelui qui bat n'est pas tousjours ennemi. Il vault mieulx en dureté amer que en doulceur decepvoir". Et c'est che qui est dit en Proverbes ou .XXVIIe. chapitre : "Mieulx vault magnifeste correction que amour qui est muchie" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 196).

47
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     PARESSEUX     
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Le paresseux veut et ne veut pas : ...selonc le dit en Proverbes ou .XIIIe. chapitre : "Le parechelx veult et ne veult pas". Au jour d'uy emprend la voie de Paradis, demain la voie d'Enfer. Ung jour ediffient, l'autre destruissent (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 330).

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     PARLER     
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Paroles nuiseuses par beau parler semblent savoureuses : ...comme dist Juvenal en son quart livre : «Habondance de paroles nuiseuses par beau parler samblent savoureuses». A ce l'omme scache beau parler, il convient qu'il soit aidié de chincq choses, asscavoir de nature, de conscience, de exercice ou usage, de port et de leesse de cuer (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 18).

Rem. Cf. aussi Morawski 460 : De bel parler est fous avers.

49
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     PÉCHÉ     
-

[Sentence évangélique] Si le péché est manifeste la correction doit être publique : Se le pechié est magnifeste, la correction doit estre publique, selonc le dit de l'Apostre en la premiere Epistre aux Corinthiens ou .Ve. chapitre : "Reprens devant tous cheulx qui pechent, affin que les aultres ayent cremeur". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 194).

50
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     PEINE     
2.

[Pénitence] Peine donnee, patiemment portee allege le peché : Aussi dist Gautier que "paine donnee, pacianment portee, allege le pechié et la constrainte l'amendrist. Toutes choses descendent de la souveraine haultesse des choses". Pour che de l'enfant est dit es Proverbes ou .XXIIIe. chapitre : "Tu le bateras de la verge et delivreras son ame d'Enfer". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 205).

51
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     PEINE     
-

À peine meurt qui ne l'a appris : Du premier est dit en proverbes : "A paine meurt qui ne l'a aprins", c'est a dire qui ne scet soustenir les menaces de mort qui sont tribulations. De che dist Seneque : "O miserable chose est non scavoir morir !" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 350).

52
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     PEINE     
-

[Sentence] Ce que tu portes en grande peine, accoutume toi de bien le porter à ton aise : De che dist Ovide ou second livre de l'Art : "Che que tu portes en grant paine, acoustume toy de le bien porter a ton aise". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 171). A che que tu portes mauvaissement ou a grant paine, acoustume toy et tu le porteras bien. A che s'acorde che que dist saint Bernard a Eugene pape : "Le joug ou le fardeau de Nostre Seigneur au commenchement samble intollerable ou non portable. En aprés, se tu l'acoustumes, ne samblera pas si grief, aprés te samblera legier, et finablement te sera delitable". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 182).

53
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     PEINE     
-

[Sentence] Ce que tu portes en grande peine, accoutume toi de bien le porter à ton aise : De che dist Ovide ou second livre de l'Art : "Che que tu portes en grant paine, acoustume toy de le bien porter a ton aise". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 171). A che que tu portes mauvaissement ou a grant paine, acoustume toy et tu le porteras bien. A che s'acorde che que dist saint Bernard a Eugene pape : "Le joug ou le fardeau de Nostre Seigneur au commenchement samble intollerable ou non portable. En aprés, se tu l'acoustumes, ne samblera pas si grief, aprés te samblera legier, et finablement te sera delitable". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 182).

54
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     PLAIE     
-

[Sentence] Mieux valent les plaies de celui qui aime que baisers pleins de fraude de celui qui hait : Et c'est che qui est dit en Proverbes ou .XXVIIe. chapitre : (...) "Mieulx vaillent les plaies de chelui qui aime que baissiers plains de fraude de chelui qui het". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 196).

55
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     ROI1          ROI2     
-

Roi sans lettres est comme un âne couronné : ...que jadis le roy des Romains envoia au roy de France qu'il le enortoit afin qu'il fesist instruire ses filz es liberales disciplines, c'est asscavoir es sept ars ; et entre aultres choses y ajousta : "Roy sans lettre est comme ung asne couronné". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 12). Je me recorde que es letres que le roy des Romains escript au roy de France je treuve en l'une entre les autres, où il amonnestoit et conseilloit que il feist ses enfanz aprendre es ars liberaulz et en bonnes doctrines, que il disoit que roi qui n'est lettré est comme asne coroné. (FOUL., Policrat., IV, 1372, 65). ...comme uns asnes couronnez Est uns rois terriens sanz lettre. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 269). Puis conclut que roy non savant Tout son fait n'estoit que droit vent Et qu'autant valoit au regné Com feist un asne couronné. (CHR. PIZ., Chem. estude P., 1402-1403, 217). Car se homme a excellence sur les bestes pour sçavoir, bien doit surmonter lez aultrez hommes en science qui sur lez hommes a seigneurie. Sy ne sauroye reprendre ceulx qui dient que roy sans lettres est ung asne couronné. Par ainsi il ne fault pas doubter que seigneurie et servitude sont establissement de loy roysonnable, non mye don de fortune. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 72). ...et illecques voulut [Alexandre] tousjours oyr les experimentés en toutes sciences et les voulut aprandre pour soy en servir au besoing. Bien sçavoit que le roy Salomon demanda sapience à Dieu ad ce qu'il peust mieulx gouverner son peuple ; aussi Helynant dit que le roy non lectré est ung asne couroné. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 58 r°).

Rem. Hassell 218, R62 ; DI STEF. 771a, roi. Même idée : : Un roi sans lettrure est comme une nef sans avirons : Et pour ce est il allieurs escript que un Roy sanz lattreüre est conme une nef sanz avyrons et come oysel sanz elles. (Songe verg. S., t.1, 1378, 223).

56
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     SAINT     
-

Jeune saint, vieille diable : Le proverbe dont est detestable que communement on seult dire, asscavoir du jovencel, "josne saint, vieille dyable." Et ne default pas seulement de bonté mais aussi de verité, car, che qui est dit en proverbes, acoustumeement ou souvent il convient estre vray. Et s'on voit che auchunefois avenir, asscavoir que l'enfant proufitant en bien defaille aprés en bonté, toutefois n'avient il pas a tous ; et a cheulx a qui il avient par aventure, peut estre que che n'estoit pas bonté vraie mais plus simulee ou fainte. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 164).

Rem. Morawski 509 : De joene saintel vieil dyable.

57
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     SAPIENCE     
-

Sapience sans savoir parler profite peu : La quarte chose requise ou bon maistre est eloquence ou bien parler, car, comme dist Tulle ou prologue de sa Rethorique, "sapience sans scavoir parler peu proufite". De che aussi est il dit ou livre de Ecclesiastique ou .XXe. chapitre : "Sapience absconsee et tresor non veü, quel proufit font ilz ?" (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 17).

58
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     SAVOIR1          SAVOIR2     
-

Ce que tu ne sais, un autre par hasard le sait : On dist en proverbe : "Ce que tu ne sces, par aventure le scet ung autre". A nul n'est donné scavoir toutes choses ; dont le sage liseur ot chaschun volentiers, list indiferanment toutes choses, il quiert a tous che dont il a default et ne considere combien il scet ne combien il ne scet pas. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 45).

Rem. Morawski 328 : Ce que l'ung ne scet, l'autre scet.

59
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     SCIENCE     
-

Que chacun s'occupe en la science qu'il connaît : Ichy nous prenons ycelle partie de excercice qui est en occupation d'estude, de laquelle dist Tulle que le proverbe des Grecs est : que chascun se occupe en la science qu'il congnoist ! (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 38).

60
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     SEIGNEUR     
-

Le seigneur n'est pas honoré par la maison mais la maison par le seigneur : De quoy dist Tule : "On doit aorner dignité a la maison mais ne le fault pas querir venant de la maison, et n'est pas le seigneur honnoré par la maison mais la maison par le seigneur." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 313). Item Seneque ou livre des .IIII. vertus : "Habite salutairement et ne veulles pas que le seigneur soit congneu par la maison mais la maison par le seigneur." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 314).

61
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     SEIGNEUR     
-

Le seigneur n'est pas honoré par la maison mais la maison par le seigneur : De quoy dist Tule : "On doit aorner dignité a la maison mais ne le fault pas querir venant de la maison, et n'est pas le seigneur honnoré par la maison mais la maison par le seigneur." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 313). Item Seneque ou livre des .IIII. vertus : "Habite salutairement et ne veulles pas que le seigneur soit congneu par la maison mais la maison par le seigneur." (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 314).

62
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     SEMBLANCE     
-

Semblance est mère de rassasiement : Auchunefois aussi ce fait la varieté des paroles, comme dist Tulle en sa premiere Rethorique : «Il convient par grand labeur changier ou muer la parole, car en toutes choses samblance est mere de rasasiement». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 25).

Rem. Cf. aussi Morawski 1556 : Orgueilleuse samblance monstre fole cuidance.

63
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     SOMME1          SOMME2          SOMME3     
-

Somme ou dormir est image de mort : Et a bon droit est dicte [la mort] sompne eternel car "sompne ou dormir est ymage de mort", comme dist le philosophe. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 346).

64
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     TAUREAU     
Le taureau n'aime pas le gourreau, toutefois il a ce qu'il hait : Impuissanche de resister, car comme dist Ovide ou livre sans titre : «Le toreau n'aime pas le goreau ["le joug"], toutefois a il che qu'il het». Ainssi l'enfant suppose que che fust contre sa volenté, neantmoins il soufferoit discipline par constrainte. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 207).
65
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     TÉMOIGNAGE     
Il n'y a pas plus fort témoignage que celui qui est proferé par l'ennemi : Comme dist saint Augustin que "nul plus fort tesmoignage n'est que chelui qui est proferé de l'ennemy". Dont a che propos saint Jerome dist : "Se nous sommes auchunefois constrains de nous concorder aux escriptures seculieres et d'icelles auchunes choses aprendre que nous aviemes mis en oubli, che n'est pas de nostre volenté mais, par maniere de parler, che nous est pour tres grant necessité, afin que nous provons les choses dittes des prophetes passé moult long temps estre contenues es escriptures tant des Grecs comme des Latins et d'aultres gens". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 116).
66
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     USAGE     
-

Usage est le maître de toute chose. "L'usage, la pratique habituelle de qqc. est le meilleur enseignant" : Et comme dist Jule le Hault : «Usage est le maistre de toutes choses». De che dist aussi Ciceron : «Usage acoustumé a une chose adonné vaint souvent art et engien». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 181).

67
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     VENTRE     
-

Ventre gras n'engendre pas sens subtil : De rechief convient avoir povreté pour bien aprendre, c'est a dire que l'escolier ne doit pas superfluité poursievir, car, comme il est dessus touchié, "le ventre gras n'engendre pas sens soubtil". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 47).

Rem. Latin0;: Ex ventre crasso tenuis sensus non nascitur (cité dans Hassell Appendix 257, S2.)

68
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     VOIE     
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[Sentence ; trop de voies] Jamais il ne parviendra au terme, celui qui suit autant de voies comme il en voit : Briefveté, che dist Tulle en sa Rethorique premiere, est «quant on ne prent rien que chose necessaire en son langage». Ceste briefveté est empeschie quant l'omme ne pense auparavant ou ne prend certaine voie de parler. Car comme dist Varro : «Ja cilz au terme ne parvenra qui sieut autant de voies comme il voit». De che dist Ovide que «souvent cilz est incertain et ne scet ou il doit aler, qui voit de toutes pars chemin». (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 24).

Rem. Cf. aussi Morawski 907 : Il ne se tuert pas qui va bonne voie "Il ne s'égare pas qui...", 944 : Il ne vait pas dou tout à honte qui de mi-voie se retorne, 1024 : Là où len cuide la belle voye là est le bouillon ("...là est le bourbier"), 1052 : Les vieilles voyes sont les meilleures, 1237 : Meaux valent les vieilles voies que les noveles, 1467 : Len doit tousjours en la doubte la meilleure voye eslire, 1808 : Qui à male voie veut aler n'i a que demorer, 2047 : Qui ne scet que une voye est tantost prins, 2143 : Qui soul va soule voye tient, 2182 : Qui va bonne voie il ne se tuert mie, 2495 : Voie batue n'aquieut herbe.

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